Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a prononcé le discours commémoratif lors de la Journée de deuil national (Volkstrauertag)

Le dimanche 16 novembre 2008, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a participé à Berlin à la Journée de deuil national (Volkstrauertag), en présence du président fédéral allemand, Horst Köhler, et de nombreux responsables politiques allemands. C'était la première fois qu'un dignitaire étranger était invité à prendre la parole lors de la Journée de deuil national allemande.

Le Premier ministre a déposé une couronne au lieu commémoratif Zentrale Gedenkstätte Neue Wache, mémorial de la République fédérale d'Allemagne dédié aux victimes de la guerre.

Lors de la cérémonie commémorative, organisée par le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge dans la salle plénière du Bundestag (parlement fédéral), le Premier ministre a prononcé le discours officiel de commémoration à la mémoire des victimes des guerres et du totalitarisme.

Lors de son discours, le Premier ministre a tout d'abord tenu a rappeler "les nombreuses victimes luxembourgeoises des deux guerres mondiales, qui ont perdu la vie dans des camps de concentration, dans des prisons, dans les rangs des forces alliées, mais également en tant qu'enrôlés de force de la Wehrmacht. L'enrôlement de force de la jeunesse luxembourgeoise, que l'on força à endosser les uniformes d'une puissance étrangère, afin de combattre contre les libérateurs de leur patrie, était un terrible crime de guerre, qui a profondément affecté mon peuple, et que nous n'avons pu oublier jusqu'à aujourd'hui."

Le Premier ministre salue d'autant plus la capacité des peuples allemand et luxembourgeois, qui ont su, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, surmonter leurs différences. Ainsi, le premier accord concernant un cimetière militaire allemand sur un territoir étranger a été signé avec le Grand-Duché de Luxembourg en 1952, et le 5 juin 1955, le cimetière militaire allemand de Sandweiler au Luxembourg a été inauguré. Depuis cette époque, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge fait un remarquable travail de mémoire et de paix, dans des lieux de commémoration de par le monde.

Jean-Claude Juncker a rappelé l'importance symbolique des cimetières militaires, où "de très jeunes soldats ont trouvé leur dernier repos, des milliers de biographies interrompues, de rêves avortés, de vies qui n'ont jamais été vécues. Celui qui doute et désespère de l'Europe devrait visiter des cimetières militaires!"

Le Premier ministre a poursuivi en saluant le courage de cette génération sacrifiée, qui a fait du voeux "plus jamais la guerre" un véritable programme politique pour tout un continent, en faisant de la réconciliation européenne de but principal de leur vie. "Aujourd'hui, l'Europe est le continent le plus heureux du monde, et nous le devons à nos parents et nos grands-parents" a déclaré Jean-Claude Juncker.

(communiqué par le Service information et presse du gouvernement)

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