Visite de S.A.R. le Grand-Duc et du ministre Jean-Louis Schiltz auprès du contingent luxembourgeois KFOR/23 au Kosovo

S.A.R. le Grand-Duc, accompagné du ministre de la Défense, Jean-Louis Schiltz, et du chef d’état-major de l’armée luxembourgeoise, Nico Ries, s’est rendu lundi 24 septembre 2007 au Kosovo. Il s’agit de sa quatrième visite auprès du détachement luxembourgeois, composé de 23 soldats, depuis que le premier peloton a été déployé dans la province du Kosovo au sein d’une unité belge en avril 2000.

Depuis 1999, le Kosovo est administré par l’ONU après les bombardements de l’OTAN pour faire cesser les répressions des forces serbes contre les séparatistes albanais. À l’issue de la guerre, la force de maintien de la paix de l’OTAN – la KFOR – y a été déployée pour stabiliser la région en vertu de la résolution numéro 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les négociations sur le futur statut de la province sont toujours en cours et sont actuellement menées par une troïka internationale (Union européenne, Russie et États-Unis) afin de trouver un compromis entre les Albanais du Kosovo, qui réclament l’indépendance, et la Serbie, qui s’y oppose. La troïka a jusqu’au 10 décembre pour mener à bien sa mission de médiation.

À leur arrivée à Pristina, S.A.R. le Grand-Duc et le ministre Jean-Louis Schiltz ont d’abord rencontré au quartier général de la KFOR le commandant en chef de la KFOR, le général de corps d’armée Xavier de Marnhac, pour un échange de vues sur les missions de la force de maintien de la paix de l’OTAN et la situation actuelle au Kosovo.

Le commandant de la KFOR a précisé que la situation était calme depuis l’été au Kosovo. La rentrée scolaire s’est pu faire dans de bonnes conditions, et avec le début du Ramadan, aucun évènement majeur ne venait troubler la situation.

La KFOR est divisée en cinq forces opérationnelles qui s’occupent chacune d’une partie du Kosovo. L’une de ces forces opérationnelles, la Task force multinationale Nord, englobant la ville de Mitrovica, est sous commandement français. Le contingent luxembourgeois qui opère, depuis septembre 2006, au sein d’une unité française, fait partie notamment du détachement Intelligence, Surveillance and Reconnaissance (ISR). Cette unité, qui travaille au profit de la Task force multinationale Nord (MNTF-N), est commandée par le lieutenant-colonel Jean-Yves Martin.

Le rôle du détachement luxembourgeois au sein de la compagnie ISR

Le chef d’État et sa délégation se sont rendus aussi à Novo Selo, à 30 km au nord de Pristina, où est installée la MNTF-N, et par conséquent le peloton luxembourgeois. Après la présentation des vingt-deux militaires à la délégation luxembourgeoise par le lieutenant Laurent Wester, le commandant de la force opérationnelle Nord, le général de brigade Éric Arnaud, a accueilli le Grand-Duc et le ministre Jean-Louis Schiltz pour une présentation des missions de la task force et plus particulièrement celles du peloton luxembourgeois de reconnaissance.

Lors de ce briefing, le commandant Arnaud a tout d’abord tenu à remercier S.A.R. le Grand-Duc pour sa visite «qui constitue un soutien sans pareil pour toutes les troupes déployées sur le terrain». Se disant très heureux de pouvoir accueillir la plus haute autorité nationale d’un contingent, il a souligné avec beaucoup de fierté le professionnalisme, l’engagement et le comportement exemplaire du contingent luxembourgeois.

En effet, la compagnie ISR à laquelle est rattaché le contingent luxembourgeois opère dans toute la zone de la force opérationnelle Nord, qui comprend notamment la région nord du Kosovo avec la ville de Mitrovica. L’unité luxembourgeoise, qui est spécialisée dans la recherche d’informations, apporte une plus-value certaine à la capacité française, étant donné que ses moyens d’investigation sont complémentaires à ceux du détachement français. Le général de brigade Éric Arnaud a en outre souligné l’excellente collaboration entre l’unité française et le peloton luxembourgeois dans ce domaine.

"Cette présence militaire au niveau international est bien entendu adaptée à nos capacités", a précisé Jean-Louis Schiltz, "mais son rôle n’est nullement symbolique. Nos soldats sont de véritables ambassadeurs de notre pays, et le Grand-Duc et moi-même en sommes très fiers."

Pour ce qui est de l’avenir de la région, le ministre a tenu à préciser que le développement économique est aussi important que la stabilisation de la situation et s’inscrit entièrement dans l’approche 3D : diplomatie, développement et défense. Le gouvernement luxembourgeois soutient depuis 1999 des projets dans le domaine de l’éducation, de la formation professionnelle et de la santé à travers différentes organisations (ONU, Caritas, LuxDevelopment etc.).

Rencontre avec les soldats luxembourgeois

Lors du déjeuner pris ensemble avec les soldats luxembourgeois, le chef d’État et le ministre de la Défense ont eu l’occasion de discuter amplement avec eux de leur engagement et du rôle de leurs différentes missions, qui sont avant tout de reconnaissance et de surveillance, de patrouilles de liaison, de sécurité et de contact ainsi que d’escorte de convoi de matériel et d’occupation des postes de contrôle fixes et mobiles.

Par cette visite, le chef d’État et le ministre ont tenu à remercier les 23 soldats luxembourgeois au nom des 500 militaires luxembourgeois qui ont servi dans les différentes missions KFOR.

La visite auprès du contingent luxembourgeois s’est terminée avec une inspection du matériel employé par les militaires luxembourgeois dans le cadre de leur travail au sein de la compagnie ISR.

(communiqué par le Service information et presse du gouvernement)

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