Réactions de Jean-Claude Juncker aux propositions de réformes des institutions de l'Union européenne émises par le Président de la Convention européenne

Jean-Claude Juncker a réagi le mercredi, 23 avril 2003, aux propositions de réformes des institutions de l’Union européenne émises par le président de la Convention sur l’avenir de l’Europe, Valéry Giscard d’Estaing.

Le Premier ministre luxembourgeois a réitéré son opposition, "maintes fois exprimée",  au principe d’un président élu du Conseil européen, qui risquerait de modifier l’équilibre institutionnel, surtout au détriment de la Commission européenne. Il a rappelé que la création d’une telle institution engloberait le risque de voir s’établir "une Commission bis", de faire du président de la Commission européenne "un assistant du président du Conseil européen" et de conduire ainsi à moins de cohérence au niveau institutionnel.

Les propositions du président de la Convention européenne, qui pourraient engendrer de "lourds risques de dérapage intergouvernemental", seraient loin d’être constructives et susciteraient bien au contraire "tout sauf le consensus". Elles ne tiendraient aucunement compte de l'opinion exprimée par sept Etats membres qui partagent globalement la même conception de l’Europe, telle qu’exprimée lors de leur réunion à Luxembourg le 1er avril 2003, ni d’ailleurs des mêmes idées exprimées par ces Etats membres et la très large majorité des pays candidats lors de la réunion de ces pays en marge du Conseil européen informel d'Athènes, le 16 avril 2003.

"La seule proposition qui trouve notre consentement est l’idée de la création d’un ministre des Affaires étrangères européen, qui deviendrait en même temps Vice-président de la Commission européenne", a déclaré Jean-Claude Juncker. "Toutes les autres propositions sont inacceptables", a-t-il estimé.

(communiqué par le Service Information et Presse)

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