Intervention de Jean-Claude Juncker au Sommet de l´OTAN à Prague

Lors de la séance publique concernant la décision de l’élargissement de l’OTAN, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a apporté le soutien du Grand-Duché de Luxembourg aux sept pays candidats qui ont été invités à rejoindre l’Alliance, notamment l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie,la Slovaquie, la Slovénie, la Bulgarie et la Roumanie. "La décision que nous prenons aujourd’hui dans cette ville symbolique - en particulier pour le Luxembourg - est certes historique, mais elle est avant tout une décision juste", a déclaré le Premier ministre.

Jean-Claude Juncker a également souligné qu’il avait toujours considéré que les pays alliés avaient l’obligation d’intégrer ces pays dans les structures de l’OTAN. Cela aurait été, en effet, l’objectif pour lequel les alliés se seraient battus depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. "Les reliquats de cette guerre sont ainsi éliminés, reliquats qui ont paralysé nos forces et nos ambitions", a constaté le Premier ministre.

Le Premier ministre a encore rappelé que dès le sommet de Madrid en 1997, le Luxembourg avait soutenu un «élargissement généreux de cette alliance», dans le souci prioritaire de renforcer la stabilité et la sécurité de la région euro-atlantique et de consolider l’OTAN.

Jean-Claude Juncker a finalement remarqué que l’œuvre parachevée à Prague n’est pas seulement celle de cette génération, mais "surtout celle de nos prédécesseurs qui n’ont jamais perdu courage". "Je tenais à leur rendre hommage", a conclu le Premier ministre lors de son intervention en séance publique au Sommet de Prague.

Au cours de la séance de travail, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a souligné que l'approbation des grands principes de la transformation de l'OTAN valide en même temps la continuité du concept stratégique agréé lors du dernier Sommet de Washington. Il s'agit en l'occurence des missions traditionnelles comme celle de la présence sur le Balkan. Parmi les nouvelles priorités figure en bonne place la lutte contre le terrorisme. Pour cela, l'OTAN se dote des capacités militaires et structurelles nécessaires, modernise les instruments indispensables à la lutte contre les nouvelles menaces, adapte ses structures administratives internes et renforce ses partenariats.

Le Luxembourg approuve cette politique de l'OTAN et est prêt à faire l'effort nécessaire pour donner une expression concrète à ses engagements. Ceux-ci s'inscrivent dans une logique que Jean-Claude Juncker a qualifié de "multinationale et collective".

Parlant des relations UE-OTAN, le Premier ministre a exprimé le souhait que les arrangements institutionnels décidés à Washington en 1999 et instituant la coopération avec l'UE se réalisent bientôt dans le respect de l'autonomie des deux organisations et avec l'objectif de se renforcer mutuellement. "Il faut que nous nous entendrions sur l'essentiel", a précisé Jean-Claude Juncker.

Parlant du partenariat privilégié de l'OTAN avec la Russie, le Premier ministre a évoqué sa récente rencontre avec M. Poutine. Il s'est dit persuadé qu'il importe que le partenariat doit déboucher sur une coopération pratique et des relations concrètes. D'après M. Juncker, le lyrisme ne serait plus de circonstance. Le Premier ministre a encore évoqué l'Ukraine qui, d'après lui, doit rester un partenaire de choix puisque la stabilité de celle-ci est un facteur important de la sécurité en Europe.

Quant au Partenariat pour la Paix, il lui revient selon le Premier ministre une importance cruciale pour la sécurité et la stabilité. Il a souligné dans ce contexte que le Luxembourg s'est engagé de façon plus active dans les activités relevant de ce Partenariat, en ce qui concerne le déminage, la démilitarisation ou encore la réhabilitation de sites militaires, notamment en Géorgie et en Moldavie.

Pour M. Juncker, l'Alliance atlantique, pour parvenir à ses fins doit faire preuve de beaucoup de cohérence dans son action et dans ses relations entre partenaires. Cela exige selon lui "que nous parlions entre nous au lieu de parler de nous".

Communiqué par le Service Information et Presse

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