Déplacement officiel du Premier ministre Jean-Claude Juncker à Vienne

Pour une meilleure Europe politique et sociale

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a plaidé le 18 mars 2013 à Vienne, lors d’un déplacement officiel en Autriche, pour "une Europe plus sociale" afin de surmonter la crise économique de l’Europe. "L’exemple réussi de l’Autriche nous montre qu’un dialogue social qui fonctionne est favorable et à l’économie et à la cohésion sociale d’un pays." Lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier fédéral Werner Faymann, pour lequel Jean-Claude Juncker est un "grand ami de l’Autriche", et devant les principales forces patronales et syndicales du pays, le Premier ministre a relancé son idée de socles sociaux minima en Europe.

Jean-Claude Juncker s’est montré par ailleurs très préoccupé par le chômage, notamment par le chômage des jeunes en Europe. "Nous devons faire de l’emploi notre priorité absolue." Le Premier ministre a plaidé pour une réindustrialisation de l’Europe: "Il est important de saisir la chance d’une zone de libre-échange transatlantique avec les États-Unis tout en augmentant notre compétitivité mondiale."

Questionné sur la fin de la crise économique et financière, l’ancien président de l’Eurogroupe a constaté que "l’Europe se trouve sur la bonne voie" mais que "la zone euro n’est pas encore sortie de l’auberge". Dans tous les cas, "la consolidation budgétaire reste sans alternative. Mais nous devons retrouver nos vertus cardinales du travail et nos justes équilibres entre consolidation et croissance."

Sur le plan de sauvetage pour la Chypre, sujet qui préoccupe tout particulièrement l’opinion publique et le monde politique autrichiens, le Premier ministre a regretté les répercussions de la taxe sur les dépôts bancaires surtout pour les petits épargneurs. "L’accord doit être amélioré en prenant en considération une plus grande équité fiscale", a-t-il constaté. Jean-Claude Juncker a cependant tenu à rappeler que l’épargne reste sûre en Europe.

Après une rencontre axée sur la bonne gouvernance de la zone euro avec le vice-chancelier Michael Spindelegger et une entrevue conjointe avec la présidente du Conseil national Barbara Prammer et les présidents des six groupes parlementaires, le Premier ministre a été reçu à la Hofburg par le président de la République d’Autriche, Heinz Fischer. Une rencontre avec la ministre des Finances Maria Fekter a eu lieu pour s’échanger sur les défis de la zone euro.

À l’heure de midi, Jean-Claude Juncker a tenu à déjeuner amicalement avec l’ancien chancelier Wolfgang Schüssel.

Lors d’un discours très remarqué à la "Wirtschaftsuniversität" de Vienne en début de soirée, Jean-Claude Juncker a approfondi son appel pour "plus d’Europe" - tout en rejetant l’idée des "États Unis d’Europe“"- dans le sens "d’une Europe meilleure, plus communautaire, d’une voix extérieure et d’une ligne politique intérieure". Après un débat animé avec quelque 500 étudiants, le Premier ministre a quitté Vienne pour Rome afin d’assister le 19 mars à l’installation du nouveau pape François.

Sur un plan plus bilatéral, le voyage officiel a également servi à préparer la visite d’État de S.A.R. le Grand-Duc du 15 au 17 avril 2013.

Communiqué par le Service information et presse du gouvernement

Dernière mise à jour