Jean-Claude Juncker rencontre François Hollande et Jean-Marc Ayrault à Paris

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a effectué un déplacement officiel à Paris le 12 février 2013 au cours duquel il a été reçu par le président de la République française, François Hollande, au Palais de l’Élysée ainsi que par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à l’Hôtel de Matignon.

Outre les relations bilatérales, les deux entrevues ont porté sur les grands dossiers de l’actualité européenne et notamment les suites à donner aux résultats du Conseil européen des 7 et 8 février ainsi que sur la situation au Mali.

À l’occasion d’un point de presse conjoint à l’issue de l’entrevue à l’Élysée, Jean-Claude Juncker et François Hollande ont parlé d’une grande convergence de vues sur l’ensemble des questions bilatérales, européennes et internationales. "D’une façon générale, les relations entre les deux pays sont excellentes", a estimé le Premier ministre luxembourgeois.

Concernant l’accord sur le cadre financier pluriannuel trouvé lors du dernier Conseil européen, Jean-Claude Juncker a dit "qu’en dépit d’une légère déception, puisque ce budget n’a pas le profil de toutes les ambitions que l’Europe doit avoir, nous sommes satisfaits de l’accord qui fut trouvé". Évitant de parler en termes de vainqueurs ou de vaincus, il a insisté sur le fait que "l’essentiel était de conclure un bon accord budgétaire pour une période de sept années". Selon le Premier ministre Juncker, la PAC a été préservée dans son ensemble, les éléments de croissance ont trouvé une traduction budgétaire, le douloureux problème du chômage des jeunes a été pris en compte, les instruments de solidarité ont été grosso modo préservés et les politiques de cohésion pourront continuer à fonctionner comme elles le firent auparavant.

Pour ce qui est des problèmes gravitant autour de la zone euro, Jean-Claude Juncker a dit que la rigueur budgétaire est une option qu’on ne peut pas écarter mais que les politiques de croissance ont la même importance. Et d’expliquer: "Rigueur ne veut pas dire austérité absolue. Rigueur ne veut pas dire que l’on fasse des économies là où les économies pourraient nuire à la reprise économique. Tout est donc objet de mesure, de calibrage et de bon dosage."

Interrogé sur le taux de change de l’euro, Jean-Claude Juncker a estimé qu’il n’y avait pas un taux de change optimal pour l’euro. "Mais je persiste à croire que les taux de change doivent refléter les données économiques fondamentales. Elles le font parfois insuffisamment", a-t-il ajouté.

Sur la situation au Mali, le Premier ministre luxembourgeois a dit devant la presse que "nous admirons l’action la France, une action courageuse qui implique non seulement la mise à disposition de matériels mais également de soldats".

Jean-Claude Juncker et François Hollande ont également parlé de la situation de la sidérurgie dans les deux pays en particulier et en Europe en général et ont évoqué la réunion qui a eu lieu le même jour à Bruxelles avec la direction d’ArcelorMittal. "Il y a une solidarité de fait entre la France et le Luxembourg au niveau de leurs bassins sidérurgiques", a conclu le Premier ministre Juncker.

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