Le Premier ministre Jean-Claude Juncker au Conseil européen

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a participé à la réunion du Conseil européen qui s’est tenue les 7 et 8 février 2013 à Bruxelles.

Au bout de 26 heures de négociations, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne sont parvenus à un accord concernant le cadre financier pluriannuel de l’Union européenne pour la période 2014-2020.

L’accord prévoit des crédits d’engagement de 960 milliards d’euros, et un montant de crédits de paiement de 908,4 milliards d’euros, ce qui correspond à une baisse de 3,44% du budget pour la période 2014-2020 par rapport à la période précédente. Il s’agit ainsi du premier budget pluriannuel dans l’histoire de l’Union européenne qui est en baisse.

Pour la période 2014-2020, le Grand-Duché de Luxembourg reste contributeur net au budget européen: avec 0,29% du revenu national brut luxembourgeois, il se situe en 9e position des contributeurs nets.

Lors de la conférence de presse à l’issue du Conseil européen, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a estimé que "bien que ce furent des discussions extrêmement longues et difficiles, elles se sont déroulées dans une bonne atmosphère".

Après avoir passé en revue les chiffres clés du cadre financier pluriannuel, le Premier ministre luxembourgeois a recommandé de regarder ces chiffres avec un point de vue suffisamment nuancé, tout en renvoyant vers le paragraphe 109 des conclusions du Conseil européen. En effet, celui-ci prévoit la possibilité de flexibilité, tant entre les exercices budgétaires qu’entre rubriques budgétaires. "Cette flexibilité devrait permettre d’estimer le montant des crédits de paiement à 914 milliards au lieu de 908,4 milliards, a expliqué Jean-Claude Juncker, ce qui rendra la différence entre crédits d’engagements et crédits de paiement moins importante."

Dans l’ensemble, le Premier ministre luxembourgeois a qualifié le résultat des négociations de "plutôt satisfaisant pour le Luxembourg". Cependant, force est de constater que ce cadre financier pluriannuel n’est pas à la hauteur des ambitions de l’Union européenne. "J’ai tout au long des négociations plaidé pour un budget européen plus ambitieux, mais malheureusement, ce ne fut pas possible à réaliser", a déploré Jean-Claude Juncker.

"Ce budget européen boîte!", a déclaré le Premier ministre luxembourgeois. "Il boîte parce qu’il n’est pas en concordance intégrale avec le traité, qui dit que l’Union européenne doit faire en sorte de disposer des moyens qui lui permettent de financer les politiques qui ont été décidées en son sein." Jean-Claude Juncker a rappelé que tout dépendra de l’étendue possible des éléments de flexibilité, afin d’arriver à un résultat qui corresponde tout à fait aux exigences du traité: "J’aurai préféré en termes de crédits de paiement un profil nettement supérieur au résultat auquel nous sommes parvenus, ce qui me fait dire qu’il faudra utiliser au maximum les éléments de flexibilité qui permettent de corriger vers le haut le niveau des crédits de paiement."

Concernant les négociations à venir avec le Parlement européen, sans l’accord duquel le budget ne pourra pas entrer en vigueur, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a estimé être "plutôt optimiste; je pense qu’il s’agit d’une proposition valable que nous soumettons à l’approbation du Parlement européen", tout en soulignant l’importance du dialogue avec le président du Parlement européen et les chefs des groupes parlementaires, qu’il convient maintenant d’engager.

Le Conseil européen a par ailleurs adopté des conclusion concernant le Printemps arabe et concernant le Mali, qui font suite au Conseil "Affaires étrangères" du 4 février 2013.

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