Le chef du gouvernement slovaque a été reçu en audience par S.A.R. le Grand-Duc au palais grand-ducal.
Robert Fico fut ensuite accueilli par le Premier ministre Jean-Claude Juncker à l’Hôtel de Bourgogne pour une entrevue bilatérale. Les pourparlers ont d’abord porté sur les grands dossiers d’actualité politique européenne et internationale, et plus particulièrement sur la mise en œuvre du traité de Lisbonne. À l’issue de la réunion, Robert Fico a signalé que le Parlement slovaque devrait procéder à la ratification du traité de Lisbonne au courant du mois de mars 2008.
Les deux Premier ministres ont également eu un échange de vues sur la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo. Il existe en effet "une légère différence de point de vue" entre le Grand-Duché et la Slovaquie à ce sujet, comme l’ont constaté Jean-Claude Juncker et son homologue slovaque. Si le Luxembourg a reconnu formellement l’indépendance du Kosovo en date du 21 février 2008, le chef du gouvernement slovaque ne veut pas "exclure que la Slovaquie ne reconnaîtra jamais l’indépendance du Kosovo". Robert Fico et Jean-Claude Juncker regrettent tous les deux que l’Union européenne n’ait pas encore réussi à adopter une position commune à l’égard du Kosovo.
Le Premier ministre et président de l’Eurogroupe s’est dit très admiratif de "la performance extraordinaire" de l’économie slovaque. Selon lui, la Slovaquie est sur la bonne route pour remplir les critères nominaux du traité de Maastricht en vue d’une adhésion à la zone euro. Jean-Claude Juncker s’est dit optimiste quant à la décision à prendre par le Conseil européen de juin 2008, ceci sur base des recommandations de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne en mai 2008. Robert Fico a exprimé sa reconnaissance pour le soutien du Grand-Duché dans les efforts slovaques d’adopter la monnaie unique. Pour le Premier ministre luxembourgeois, "l’Union européenne n’était pas complète jusqu’à ce que la Slovaquie la rejoigne, et elle serait encore plus complète si la Slovaquie joignait la zone euro". Pour continuer, "la Slovaquie a un avenir rayonnant au sein de l’Union européenne".
En ce qui concerne les relations bilatérales, qualifiées d’ "excellentes" des deux côtés, la Slovaquie a confirmé son soutien à la candidature du Grand-Duché comme membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour 2013-2014. Le Luxembourg avait également soutenu la candidature de la Slovaquie dans cette même démarche, qui était membre non-permanent du Conseil de sécurité en 2006-2007.
Dans le cadre de sa visite au Luxembourg, le Premier ministre slovaque et sa délégation participent aussi à une table ronde qui a lieu à la Chambre de commerce en présence de représentants des institutions bancaires et financières luxembourgeoises.