Réaction négative du gouvernement luxembourgeois concernant l'idée d'une présidence européenne

Lors d'un point de presse suite au conseil des ministres du gouvernement luxembourgeois, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a commenté le 7 juin 2002 les propositions de réforme du conseil des ministres de l'Union européenne.

M. Juncker a notamment précisé que le gouvernement luxembourgeois s'est prononcé clairement contre l'idée de nommer un "Président européen" issu du Conseil européen et qu'il s'agit d'idées tout à fait "immatures".

Comme il l'avait déjà énoncé lors de la tournée des capitales de M. Aznar, président en exercice du conseil des ministres, qui s'était rendu au Luxembourg le 5 juin 2002 pour une entrevue avec M. Juncker, le Premier ministre luxembourgeois a rappelé qu'en aucun cas une décision sur ce point ne devrait être prise lors du Conseil européen de Séville puisqu'il appartiendra à la Convention sur l'avenir de l'Europe d'aborder ce problème.

Aujourd'hui, M. Juncker a même averti que le gouvernement luxembourgeois serait prêt à faire usage de son droit de véto afin d'éviter un possible retour à l'intergouvernemental.

Rappelons que lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Aznar, M. Juncker avait déjà déclaré: "Je ne suis pas opposé à l'idée de doter le Conseil européen d'un président, mais l'idée qu'une telle présidence, imaginée dans le brouillard sans prendre en considération l'avenir architectural de l'Union européenne, c.à.d. sans prendre en considération le rôle de la Commission européenne et de son président, pourrait nous conduire à un retour vers l'intergouvernemental".

Information transmise par le Service Information et Presse du gouvernement luxembourgeois

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