La médaille d'or de la Fondation Jean Monnet a été décernée à Jean-Claude Juncker, le 14 novembre 2008

Le vendredi 14 novembre 2008, la médaille d'or de la Fondation Jean Monnet a été décernée à Lausanne au Premier ministre Jean-Claude Juncker.

La Fondation Jean Monnet pour l'Europe, qui fête ses 30 ans cette année, a choisi de décerner sa médaille d'or au Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, "un des acteurs prépondérants de la construction européenne."

Le président de la Confédération helvétique, Pascal Couchepin, a prononcé le discours d'honneur à l'occasion de la remise de la médaille d'or à M. Juncker. Dans son discours, M. Couchepin a salué un des pères fondateurs du Traité de Maastricht, et un fervent partisant du processus de Lisbonne. Il a rapproché Jean-Claude Juncker de Jean Monnet, "qui a passé sa vie à réfléchir, à écrire, à convaincre, à agir".

Dans son discours de remerciement, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a d'abord souligné les relations entre l'Union européenne et la Suisse, celle-ci n'étant "pas une puissance étrangère à l'Union européenne, mais lui étant étroitement associée." Ainsi, on ne saurait parler de l'Europe sans y inclure la Suisse.

Le Premier ministre a ensuite salué chaleureusement la mémoire de Bronislaw Geremek, ancien président de la Fondation Jean Monnet: "Ce grand homme, qui a su donner du volumne à la liberté qu'il portait, alors qu'il était prisonnier politique dans les années 1980 en Pologne."

Jean-Claude Juncker a poursuivi en parlant de Jean Monnet, "qui a réussi à avoir les bonnes formules pour expliquer l'Europe en train de naître". Et de poursuivre: "Afin de donner l'impulsion nécessaire à l'Union européenne, il faut trois choses: une idée, un calendrier, et des institutions au service de l'idée et du calendrier. Jean Monnet a toujours su ériger ces trois éléments en une méthode communautaire, au service de la construction européenne."

Dans son discours, le Premier ministre a également insisté sur la valeur du Conseil de l'Europe, première instance internationale a intégrer les États d'Europe centrale et orientale après l'effondrement du bloc soviétique. C'est dans l'enceinte du Conseil de l'Europe que "se sont faites les retrouvailles entre l'Histoire et la géographie européennes apèrs la chute du mur de Berlin" a-t-il déclaré. Jean-Claude Juncker a cité la célèbre déclaration de Winston Churchill, faite en 1948 à propos d'une Europe unifiée: "un jour, nous achèverons à l'Est ce qu'aujourd'hui, nous commençons à l'Ouest". "Je suis aujourd'hui heureux de constater que l'Histoire a donné raison à Winston Churchill, et non pas à Staline qui voulait empêcher les États d'Europe centrale à participer à une Europe unie" a déclaré le Premier ministre.

Le Premier ministre a enchaîné en saluant le travail et le courage de la génération de ceux qui avaient connu la guerre, et qui ont construit l'Europe. Il a déploré le manque de fierté des générations aujourd'hui, qui ne savent plus apprécier la valeur de l'Union européenne, garant de paix. Et de conclure: "Il n'y a pas d'autre option que l'Union européenne."

(communiqué par le Service information et presse)

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