Remise du Franz-Josef-Strauß-Preis à Jean-Claude Juncker

En reconnaissance de ses mérites en faveur de l’intégration européenne, le Premier ministre Jean-Claude Juncker s’est vu attribuer le Franz-Josef-Strauß-Preis de la Hanns-Seidel-Stiftung en date du 5 septembre 2008 à Munich.

Devant les quelque 500 invités qui ont assisté à la remise du prix dans le somptueux Kaisersaal de la Münchener Residenz, Jean-Claude Juncker a d’abord rappelé le rôle de Franz Josef Strauß en matière de politique financière et budgétaire, avant de mettre en avant les mérites de l’ancien ministre allemand des Finances et ministre-président de Bavière au niveau européen. Selon Juncker, Franz Josef Strauß avait compris très tôt que la réunification allemande et l’intégration européenne constituaient en fait les deux faces d’une même médaille. De plus, Franz Josef Strauß n’a jamais considéré l’intégration en Europe de l’Ouest comme un projet définitif, a loué le lauréat dans son discours.

Face à l’attitude qu’il a qualifiée de larmoyante en Europe, le Premier ministre luxembourgeois a fait un appel à plus de fierté à l’égard des acquis européens. "Nous avons réalisé pas mal de choses pour les citoyens en Europe", a-t-il insisté, avant de demander: "Il faut préserver aujourd’hui ces acquis, tout en visant ce qui n’a pas encore pu être atteint." Pour Juncker, la paix sur le continent européen, la mise sur pied du marché intérieur et l’Union économique et monétaire ne sont que quelques exemples qui montrent ce dont les Européens sont capables.

Constatant que la part de la population européenne diminue fortement par rapport à l’ensemble de la population mondiale, Jean-Claude Juncker a appelé à faire de l’Europe une région macroéconomique influente. Selon ses propos, l’Europe devrait partager ses acquis avec les autres parties du monde, se poser en avocat de ses valeurs, tout en respectant les valeurs des autres. Et d’ajouter: "L’Europe doit s’investir dans le monde. Aussi longtemps que des enfants meurent de faim dans le monde, l’Europe n’a pas fini ses devoirs."

L’ancien ministre-président de Bavière, Edmund Stoiber, qui a prononcé le discours en l’honneur du lauréat, a qualifié Jean-Claude Juncker de personnalité politique qui, avec Helmut Kohl, a le plus marqué de son empreinte l’intégration européenne. "C’est moins la taille d’un pays ou d’une population qui importe en Europe, mais la qualité et la force de conviction des politiques", a déclaré Edmund Stoiber. En ce sens, Jean-Claude Juncker constitue un dirigeant politique respecté qui, à maintes occasions, a su contrebalancer les discussions entre les petits et les grands États d’Europe.

Rappelant que le Premier ministre luxembourgeois avait lié en 2005 son propre devenir politique au résultat du référendum sur le traité constitutionnel, Edmund Stoiber a souligné que l’intégration européenne constituait toujours pour Jean-Claude Juncker la réponse aux tragédies du XXe siècle. Finalement, l’ancien ministre-président a applaudi le rôle de Jean-Claude Juncker en matière économique et financière, le Luxembourg ayant été le premier pays à remplir les critères de Maastricht.

La cérémonie de remise du prix a été ouverte par Erwin Huber, président de la CSU et ministre des Finances bavarois, qui a entre autres mis en avant le rôle de Jean-Claude Juncker, avec Theo Waigel, dans le domaine de la monnaie unique. Européen passionné, pragmatique expérimenté et négociateur habile dans les coulisses, Jean-Claude Juncker, à l’instar de Franz Josef Strauß, s’est engagé depuis toujours pour une Europe pacifique et libre, a souligné Erwin Huber.

(communiqué par le Service information et presse)

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