Clôture du projet "Exercices nucléaires 3 en 1" de la Grande Région: phase 3 de l'exercice transfrontalier de gestion de crise en cas de problèmes au CNPE de Cattenom

Le 28 juin 2013, la troisième séquence de la série d’exercices "Exercices nucléaires 3 en 1", organisée par la Grande Région, s’est clôturée par une conférence de presse à Metz, en présence du ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, et le ministre de l’Intérieur et à la Grande Région, Jean-Marie Halsdorf.

En effet, du 25 au 28 juin 2013, la Lorraine, le Grand-Duché de Luxembourg, la Sarre, la Rhénanie-Palatinat, et la Belgique ont participé à la troisième séquence de la série d’exercices "Exercices nucléaires 3 en 1", organisée par la Grande Région. Il s'agissait d'un exercice de mesures d'urgence et de protection civile liés à l'hypothèse d’un accident nucléaire au Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de Cattenom. Le scénario retenu était celui relatif à un accident de perte de réfrigérant primaire (APRP) pouvant entraîner la dégradation progressive du cœur depuis la rupture des gaines de combustibles jusqu’à la fusion complète du cœur. Cette troisième phase était organisée sous l'égide de la France.

Tous les participants se sont félicités de la bonne coopération frontalière tout au long des trois phases de l’exercice. "Les deux objectifs de cet exercice étaient l’optimisation de la gestion de crise et l’amélioration de la coordination au sein de la Grande-Région. Dans ce sens, les missions ont été accomplies", a déclaré le ministre Halsdorf, avant d’ajouter que ce genre d’exercice devrait être organisé régulièrement. "Ces exercices sont absolument nécessaires, car dans le nucléaire le risque zéro n’existe pas", a souligné Mars Di Bartolomeo.

Certains participants ont mis en avant des problèmes de communication entre les acteurs des différents pays, notamment au niveau des langues. Ils ont réclamé une amélioration de la communication digitale, ainsi que de l’échange de données et une suppression des barrières de langues. Dans ce contexte, Jean-Marie Halsdorf a souligné l’importance d’une harmonisation des terminologies et d’une traduction claire et précise. "Cet exercice a également montré l’importance d’une concertation entre les différents acteurs avant de communiquer au grand public", a fait savoir le ministre Di Bartolomeo.

En effet, Nacer Meddah, préfet de la région Lorraine, a annoncé la création d’un groupe de travail pour améliorer la communication entre les différents partis et pour renforcer l’information destinée au grand public. "L’attente de la population est grande envers ce genre de sujet. Il est important de pouvoir la rassurer en cas de crise", a-t-il dit lors de la conférence de presse.

Dans le contexte de la catastrophe de Fukushima en 2011 et des incidents récents à la centrale nucléaire de Cattenom, l’énergie atomique reste un sujet d’actualité. Dans ce sens, tous les acteurs ont réitéré leurs positions face au nucléaire. Le Luxembourg, ainsi que la Rhénanie-Palatinat et la Sarre ont revendiqué la fermeture du site de Cattenom. "La meilleure solution serait de sortir du nucléaire et en solution subsidiaire d’éliminer les risques que nous avons identifiés", a dit le ministre luxembourgeois de la Santé. Or, Nacer Meddah a souligné que le France n’envisage pas l’abandon de l’énergie nucléaire, mais plutôt une transition énergétique.

À la rentrée, un retour d’expérience sera organisé entre le Luxembourg, la Rhénanie-Palatinat, la Sarre, la Lorraine et la Belgique, afin d’améliorer les plans de crise existants.

La première phase de la série d’exercices "Exercices nucléaires 3 en 1" était axée sur l’activation des cellules de crise et des dispositifs d’information transfrontalière. La deuxième phase portait sur l’extension des mesures d’urgence et la planification de l’évacuation des populations et la troisième phase sur le traitement de la gestion post-accidentelle.

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