Jean-Claude Juncker préside la réunion de l'Eurogroupe

Le Premier ministre, ministre du Trésor, Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe qui a eu lieu le 1 er décembre 2009 à Bruxelles.

Les ministres des Finances et/ou de l’Économie des 16 États membres de la zone euro ont reçu d’abord le directeur du Fonds monétaire international pour la zone euro, l’ancien Premier ministre polonais, Marek Belka, pour un échange de vues sur la situation économique, financière et monétaire de la zone euro dans le cadre de la mission intérimaire article IV du Fonds monétaire international.

L’Eurogroupe a discuté ensuite de la situation économique et des récents développements sur les marchés financiers ainsi que de questions liées aux taux de change, ceci notamment en relation de la récente visite de la troïka de la zone euro en Chine. L’Eurogroupe a ainsi entendu un rapport de son président Jean-Claude Juncker, du président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et du commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Joaquín Almunia, sur cette visite.

L’Eurogroupe a eu une discussion sur les récents événements à Dubaï. Pour Jean-Claude Juncker, ces événements "prouvent à l’évidence qu’il y a des fragilités qui restent, mais les problèmes auxquels se trouve acculé Dubaï n’affectent que dans une très faible mesure la zone euro puisque l’exposition de nos établissements bancaires est vraiment limitée. Il n’y a aucune conséquence à craindre sur la croissance économique de la zone euro".

Les ministres ont également débattu de la mise en œuvre du pacte de stabilité et de croissance, notamment en ce qui concerne les procédures de déficit excessif qui seront, avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, soumises au seul vote des pays membres de la zone euro. Dans ce contexte, l’Eurogroupe a adopté des recommandations concernant douze pays qui, selon Jean-Claude Juncker, "s’inscrivent dans une application stricte du pacte de stabilité et de croissance tel qu’il fut réformé en mars 2005".

L’Eurogroupe a consacré "un examen assez étendu" à la situation de la Grèce. Jean-Claude Juncker a expliqué que la situation de la Grèce "est préoccupante". Le projet de budget pour 2010 de la Grèce est considéré par l’Eurogroupe comme "un pas dans la bonne direction" mais, a prévenu Jean-Claude Juncker, "d’autres pas doivent suivre au cours de l’année 2010 pour corriger le niveau trop élevé des dépenses budgétaires et pour rééquilibre les finances publiques grecques". L’Eurogroupe a ainsi retenu que le gouvernement grec "n’a pas pris d’actions effectives au sens auquel l’entend le traité". La procédure de déficit excessif à l’encontre de la Grèce continuera donc et l’Eurogroupe se penchera une nouvelle fois sur ce dossier en février 2010.

Finalement, l’Eurogroupe a discuté des implications de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne sur l’Eurogroupe et l’Union économique et monétaire. Il a ainsi été décidé que le Comité économique et financier préparera un document de synthèse pour la réunion de l’Eurogroupe le 18 janvier 2010 qui présentera tous les changements que le traité comporte et les conséquences qui en découleront sur la méthode de travail de l’Eurogroupe. Jean-Claude Juncker a également informé que l’Eurogroupe s’est mis d’accord "sur le fait que le protocole 14 du traité prévoyant l’élection du président de l’Eurogroupe pour une durée de deux ans et demi sera appliqué dès cette même réunion du 18 janvier 2010".

Jean-Claude Juncker a informé ses collègues qu’il est candidat à sa propre succession: "Il n’y a pas eu, à ce jour, d’autres candidatures et j’ai noté un assez large accord sur la proposition que je faisais. Il n’a pas eu des protestation véhémentes, mais au contraire des commentaires encourageants".

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